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CADHP71 : Les États africains doivent garantir l’efficacité des mécanismes de protection des droits humains

À l’occasion de la 71e session de la Commission Africaine, ISHR a fait une déclaration sur la situation des défenseur·es des droits humains en Afrique. Elle souligne les progrès significatifs réalisés sur le continent dans le domaine de la protection des défenseur·es, mais déplore la persistance de violations de leurs droits dans certains pays.

Le 23 avril 2022, ISHR a fait une déclaration sur la situation des droits humains en Afrique (point 3) et, plus particulièrement, sur les avancées positives sur le continent quant à la protection et la promotion des droits des défenseur·es, ainsi que sur la situation tragique des droits humains en Égypte.

Dans sa déclaration, Stéphanie Wamba, chargée de plaidoyer pour le Programme pour l’Afrique d’ISHR, a salué la mise en place par la Côte d’Ivoire d’un mécanisme national qui sera chargé de la protection des défenseur·es et, plus largement, de la mise en œuvre de la loi n° 2014-388 du 20 juin 2014 sur la protection de leurs droits. Cependant, elle déplore que les défenseur·es ne soient pas partie prenante au mécanisme, qui se doit de collaborer étroitement avec elles/eux pour être efficace. 

La déclaration a également été l’occasion de féliciter le gouvernement du Niger pour l’adoption récente par le Conseil des ministres du projet de loi fixant les droits et devoirs des défenseur.es des droits humains, ainsi que le gouvernement de Madagascar pour la progression du processus d’adoption de l’avant-projet de loi relatif aux défenseur·es. 

De plus, la déclaration a souligné les restrictions des libertés fondamentales, notamment le droit de réunion pacifique, qui continuent de limiter l’action de la société civile. En effet, certains pays africains continuent de maintenir les restrictions liées à la pandémie de COVID-19. Ces restrictions visaient à protéger la population de la propagation du virus et ne peuvent être maintenues dans le seul but de museler la société civile africaine.

« La situation des droits humains et de leurs défenseur·es en Égypte reste préoccupante. En effet, bien que le gouvernement égyptien ait officiellement lancé sa première stratégie nationale en matière de droits humains en septembre 2021, qu’il présente comme une étape clé pour améliorer ces droits sur le territoire national, la réalité est toute autre. Cette stratégie n’est pas à la mesure de la profondeur de la crise des droits humains dans le pays et le gouvernement s’en sert pour détourner l’attention de la communauté internationale plutôt que de s’attaquer réellement aux problèmes », a conclu Wamba.

Regardez la déclaration ici.

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