La déclaration d’ISHR fait ressortir le nombre élevé de défenseur.es, notamment des lanceurs/euses d’alerte, victimes d’arrestation et d’intimidation parce qu’ils dénoncent des violations des droits humains ou luttent pour la démocratie.
Adélaïde Etong Kame, chargée du Programme pour l’Afrique d’ISHR, a exhorté le gouvernement égyptien à « libérer immédiatement et sans condition tous les défenseur.es des droits humains, à cesser de restreindre et de criminaliser leur travail, à les protéger efficacement ainsi que leurs familles contre les actes d’intimidation ou de représailles, et à supprimer toutes les mesures restrictives, y compris les interdictions de voyager et les gels d’avoir, prises à l’encontre des défenseur.es ou de leur famille ». Elle a également appelé l’Égypte « à annuler les décisions prises à l’encontre des défenseur.es pour leur travail en faveur des droits humains et à cesser d’utiliser la liste des organisations terroristes pour punir les personnes qui exercent leur droit à la liberté d’expression ».
La déclaration dénonce également la criminalisation de défenseur.es ayant participé à des manifestations pacifiques ou révélé un réseau présumé de blanchiment d’argent en République du Congo, au Sénégal et en République démocratique du Congo.
À la lumière de ces éléments, il était important de rappeler aux États l’importance d’établir un cadre juridique qui protège les défenseur.es et leur permette d’effectuer leur travail en toute sécurité. « ISHR appelle ces États à mener à bien les processus initiés par la société civile d’adoption de lois nationales de promotion et de protection des défenseur.es, en s’assurant que celles-ci soient conformes aux principes régionaux et internationaux de protection des défenseur.es, y compris la protection contre les diffamations et la garantie du droit de manifestation pacifique », a déclaré Mme Etong Kame.
Elle a conclu par ces mots : « Nous saluons la récente libération des journalistes du Groupe de Presse IWACU mais rappelons que [au Burundi] des centaines de journalistes et de défenseur.es des droits humains sont toujours en exil, que plusieurs organisations de droits humains demeurent radiées et des radios indépendantes interdites. »