Chairperson of the Working Group on Extractive Industries reading his report

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CADHP75 : La Commission devrait travailler à l’élaboration d’un instrument juridique visant à protéger l’environnement et les défenseur·e·x·s

Le 9 mai, ISHR a fait une déclaration sur la situation du village de Similimi (Côte d’Ivoire), dont la vie se trouve bouleversée par les activités d’une société d’extraction de manganèse. Cette déclaration met également en évidence l’absence d’instruments juridiques pour la protection de l’environnement, des droits humains et des défenseur·e·x·s de l’environnement en Afrique.

La déclaration d’ISHR concerne le village ivoirien de Similimi, dont la vie est fortement perturbée du fait des activités de la Bondoukou Manganese SA (BMSA), une société indienne d’extraction de manganèse. Les activités de la BMSA affaiblissent considérablement les droits des habitant·e·x·s de Similimi. Par conséquent, 14 villageois·e·x·s ont décidé de saisir la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une instance régionale, afin de demander des comptes à l’État ivoirien. La déclaration précise par ailleurs que le Comité de Développement Local Minier refuse d’indemniser le défenseur de l’environnement Kobenan Kra Michel pour son travail. 

ISHR signale également un accroissement des actes de violence et de harcèlement à l’encontre des personnes qui protègent l’environnement et les droits fonciers. Elle cite l’exemple de l’assassinat de la défenseure sud-africaine Fikile Ntshangase et de trois membres du mouvement Abahlali baseMjondolo (AbM).

ISHR se joint à l’appel lancé par la société civile africaine qui exhorte la Commission Africaine à élaborer, en consultation avec les défenseur·e·x·s, et à adopter un instrument juridique régional visant à protéger l’environnement, les droits humains et leurs défenseur·e·x·s. 

Le Président du Groupe de travail sur les industries extractives, Solomon Ayele Dersso, a répondu à la déclaration d’ISHR en reconnaissant que l’octroi de permis pour les projets d’extraction, l’accaparement des terres, la destruction des moyens de subsistance, les attaques perpétrées contre les défenseur·e·x·s des droits humains et de l’environnement et la protection des défenseur·e·x·s nécessitaient une attention plus soutenue de la part du Groupe de travail sur les industries extractives et du Rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l’Homme et point focal sur les représailles en Afrique.

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