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Angola, Madagascar, Zimbabwe
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CADHP77 : Les États africains doivent continuer à renforcer les cadres juridiques qui protègent les défenseur·e·x·s

Le 24 octobre, ISHR a fait une déclaration sur la situation des droits humains en Afrique, attirant l’attention de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (Commission africaine) sur la tendance préoccupante à l’adoption de lois et de politiques qui restreignent les droits des défenseur·e·x·s en Afrique, particulièrement en Angola et au Zimbabwe, ainsi que sur la nécessité de garantir l’efficacité des mesures et des mécanismes de protection des défenseur·e·x·s mis en place.

Dans une déclaration, ISHR exprime son inquiétude quant à la possible adoption en Angola d’une loi sur les ONG dont les dispositions limitent drastiquement la jouissance des libertés fondamentales et réduisent l’espace civique et démocratique.

Tout projet de loi concernant les droits de la société civile doit être élaboré en consultation avec les défenseur·e·x·s angolais·e·x·s et respecter les normes et principes régionaux garantissant la liberté d’association, en particulier les Lignes directrices de la Commission africaine sur la liberté d’association et de réunion.
Adélaïde Etong Kame, responsable de programme pour l’Afrique auprès d’ISHR.

En outre, ISHR reconnaît les efforts continus déployés par certains pays africains pour renforcer les cadres législatifs protégeant les défenseur·e·x·s à l’échelle nationale. Elle salue notamment l’adoption récente d’une loi promouvant les droits des défenseur·e·x·s en République démocratique du Congo, regrettant toutefois que le texte prévoie l’enregistrement des défenseur·e·x·s, ce qui est contraire à l’esprit de la Déclaration de l’ONU sur les défenseur·e·x·s des droits humains.

À Madagascar, malgré les efforts entrepris par la société civile et les nombreuses discussions engagées avec le Gouvernement, le texte présenté devant le Parlement ignore la plupart des préoccupations de la société civile, notamment les violations particulières auxquelles font face les lanceur·euse·x·s d’alerte dans le pays.

À l’approche des élections présidentielles, ISHR appelle le Gouvernement à prioriser la protection des défenseur·e·x·s, y compris les lanceur·euse·x·s d’alerte, et à adopter une loi de protection des défenseur·e·x·s conforme aux principes internationaux et régionaux en la matière.
Adélaïde Etong Kame, responsable de programme pour l’Afrique auprès d’ISHR.

Enfin, les États ont informé la Commission africaine des progrès qu’ils avaient réalisés s’agissant de la mise en œuvre des droits humains. Par exemple, le Zimbabwe tient désormais compte des incidences du changement climatique dans ses politiques. Après avoir soumis son rapport d’État, le pays prévoit de présenter un rapport périodique lors de la prochaine session ordinaire de la Commission.

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