Le 16 octobre 2024, en marge de la 81e session ordinaire de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, ISHR a coorganisé une réunion parallèle sur les droits humains en Palestine.
L’objectif était d’examiner le rôle que pouvaient jouer la Commission, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et les mouvements de la société civile africaine pour garantir les droits inaliénables du peuple palestinien, notamment le droit à l’autodétermination et le droit de ne pas être victime d’apartheid et de génocide.
Ces discussions ont fait suite à la position peu ambitieuse adoptée par la Commission Africaine concernant le conflit palestinien qui n’énonçait pas clairement les obligations des États parties, notamment s’agissant de la protection des populations les plus vulnérables et des défenseur·e·x·s des droits humains.
La Charte Africaine et la Palestine
Saleh Hijazi, membre du mouvement Boycott, Divestment, Sanctions, a cité le préambule de la Charte Africaine dans lequel les États parties s’engagent à éliminer toute forme de domination étrangère, notamment le sionisme.
Hijazi a réaffirmé l’absolue nécessité pour les États africains et la Commission d’adopter rapidement des mesures robustes afin de défendre les droits du peuple palestinien. Selon lui, la Cour internationale de Justice a établi que les politiques israéliennes et l’occupation illégale des territoires allaient à l’encontre du droit international, que les États africains et la Commission doivent faire appliquer.
Les défenseur·e·x·s des droits humains qui dénoncent cette occupation sont souvent pris pour cible par les États. ISHR avait précédemment appelé ces derniers à « libérer immédiatement et sans condition tous les individus arbitrairement emprisonnés pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique afin de protester contre l’occupation des territoires palestiniens par Israël ».
La nécessité d’une prise de position courageuse
Les participant·e·x·s ont appelé la Commission Africaine à adopter une résolution courageuse qui exhorte les États parties à faire en sorte qu’Israël respecte ses obligations internationales en matière de droits humains en mettant fin à l’occupation et en s’abstenant d’intimider et de sanctionner la société civile et les activistes qui réclament le respect des droits du peuple palestinien et la fin de l’apartheid et du génocide perpétrés contre lui.
Pendant la session, l’Algérie et l’Afrique du Sud ont également recommandé que la Commission prenne clairement position au sujet de la violation du droit international et des droits humains en Palestine. Le Président de la Commission Africaine a promis que ces questions seraient abordées lors des sessions privées.