Panelists during the side-event of the launch of ACHPR e-learning module, Banjul, The Gambia. Photo credits: Muhammed Bah
En amont de la 83e session de la Commission Africaine, ISHR a organisé une réunion pour présenter sa nouvelle formation en ligne axée sur la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et recueillir les commentaires de différentes organisations de la société civile.
Malgré une augmentation significative de la participation des organisations de la société civile observée ces dernières années, la Commission Africaine reste sous-exploitée par les défenseur·e·x·s des droits humains et autres activistes du fait d’un manque d’information concernant, notamment, les communications, les procédures de présentation de rapports des États et les mécanismes spéciaux. ISHR a ainsi décidé de collaborer avec des personnes et des organisations qui défendent les droits humains en Afrique afin de créer un module d’apprentissage gratuit et autonome en ligne expliquant comment s’adresser à la Commission Africaine.
Après le lancement en ligne du module, ISHR a profité de la 83e session de la Commission qui s’est tenue en personne à Banjul pour présenter l’outil aux utilisateurs finaux et recueillir leurs commentaires.
Les défenseur·e·x·s des droits humains qui souhaitent coopérer avec la Commission Africaine ne savent pas toujours par où commencer. Ce module permet d’établir des objectifs de plaidoyer clairs et pertinents et, pour ceux qui s’adressent régulièrement à la Commission, de se remémorer les procédures.Joseph Bikanda, DefendDefenders
Animée par Antoine Tremblay, membre de l’équipe Afrique d’ISHR, la réunion a commencé par un jeu-questionnaire visant à tester les connaissances des participant·e·x·s sur la Commission Africaine. Les questions posées étaient, par exemple : qui peut soumettre une communication ? Quel est le rôle des mécanismes spéciaux ? Faut-il disposer d’un statut consultatif pour pouvoir coopérer avec la Commission Africaine ? Si vous ne savez pas répondre à ces questions, suivez la formation ici.
Salomé Boucif, responsable de la formation et du soutien au plaidoyer chez ISHR, a ensuite expliqué comment utiliser et diffuser le cours en fonction des ressources et des connaissances disponibles et de la situation du pays, et a donné des conseils sur la manière d’en tirer le meilleur parti.
De manière plus générale, le coordonnateur du Réseau panafricain des défenseurs des droits humains et membre du comité d’évaluation des besoins établi lors de l’élaboration du module, Joseph Bikanda, a souligné la nécessité pour les organisations de la société civile de toutes les régions d’Afrique de tirer parti de cet espace unique pour atteindre leurs objectifs de plaidoyer et former des coalitions avec des ONG partenaires. Selon lui, les initiatives de renforcement des capacités telles que cet outil sont essentielles pour encourager la mobilisation, optimiser les actions de plaidoyer et actualiser les connaissances. Il a salué la simplicité d’utilisation de l’outil et la diversité des ressources auxquelles il renvoie.
Merci à ISHR d’avoir organisé cette réunion et félicitations pour le lancement de ce précieux module. Nous menons des vies très occupées et il était important que le contenu soit convivial et puisse être suivi en toute autonomie.Un·e·x participant·e·x du REDHAC
Les participant·e·x·s ont discuté de leurs expériences avec la Commission Africaine et communiqué à ISHR leurs commentaires et idées d’amélioration avant la traduction du module en français. Iels ont remercié l’organisation pour la création de cette ressource opportune et nécessaire et ont salué le travail qu’elle a réalisé pour mettre au point les supports pédagogiques complémentaires, tels que les scénarios et les rubriques de conseils, par exemple sur l’organisation d’une réunion parallèle.
Les participant·e·x·s ont fait part de leur volonté de faire connaître l’outil et ont également suggéré la création de versions hors ligne du contenu et l’élaboration d’une section sur la mise en œuvre des résolutions votées, étape cruciale après un plan de plaidoyer de longue haleine. Enfin, iels ont invité ISHR à créer un espace dans lequel les activistes pourraient parler de leurs expériences, par exemple sous la forme d’un formulaire de commentaires.
ISHR remercie l’ensemble des participant·e·x·s pour les discussions significatives qui ont été menées et espère qu’un grand nombre de défenseur·e·x·s des droits humains bénéficieront de ce nouvel outil d’apprentissage en ligne.
Lors de la 83e session ordinaire de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, le Zimbabwe a présenté son 16e rapport périodique. Couvrant la période 2019-2023, il prévoit plusieurs réformes institutionnelles et législatives.
Zholia Parsi d’Afghanistan et Manuchehr Kholiqnazarov du Tadjikistan recevront le prix Martin Ennals 2024 en reconnaissance de leur travail dans des environnements profondément répressifs.
Une table ronde en marge de la 81e session de la Commission Africaine a permis de réfléchir aux progrès et aux reculs observés en matière de protection des droits des défenseur·e·x·s 25 ans après l’adoption de la Déclaration de l'ONU. Les participant·e·x·s ont également discuté du rôle de la Déclaration +25.
