La déclaration commune a été lue par le Réseau des femmes défenseures des droits humains d’Ouganda (WHRDN-U) dans le cadre de la présentation du rapport d’activité intersession de la Rapporteure spéciale sur les droits des femmes en Afrique.
La déclaration a mis en lumière la situation des femmes défenseures des droits humains en Ouganda, dont les activités sont criminalisées et les exposent à des attaques de la part des autorités, notamment des arrestations arbitraires et des cyberattaques.
Les défenseures ougandaises sont également victimes d’actes de harcèlement commandités par l’État, en particulier en raison du soutien qu’elles apportent aux prisonniers et prisonnières politiques. Elles sont menacées de mort, surveillées et traquées. La situation des défenseures des droits des personnes LGBT+ et de l’égalité entre les sexes est encore pire, en particulier depuis que l’Ouganda a adopté une loi antihomosexualité qui punit l’homosexualité de la peine de mort.
Dans leur déclaration, les organisations ont dénoncé le rétrécissement de l’espace civique et la restriction des libertés fondamentales dans le pays. Elles ont également mis l’accent sur la situation des défenseures des droits fonciers et environnementaux, des jeunes défenseures et des étudiantes-défenseures, ainsi que des défenseures travaillant dans les régions rurales. Le WHRDN-U a par ailleurs mis en avant les souffrances psychologiques infligées aux femmes défenseures du fait des attaques incessantes dont elles sont la cible.
Dans leurs recommandations, le WHRDN-U et ISHR ont appelé la Commission Africaine à exhorter le Gouvernement ougandais à reconnaître le rôle des femmes défenseures des droits humains, à garantir leur protection, à s’abstenir de criminaliser leurs activités légitimes, à sauvegarder les libertés fondamentales et à adopter le projet de loi sur la protection des défenseur·e·x·s des droits humains.