Workshop "Reforço da Proteção dos defensores de direitos humanos em Cabo Verde" © Eneias Rodrigues

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Cap Vert: Les défenseur·e·s renforcent leur connaissance du système onusien en amont de l’examen périodique universel du Cap Vert

Au Cap Vert, la société civile connaît très peu les instruments adoptés par les mécanismes de protection des droits humains internationaux et régionaux pour protéger leurs droits et comment ceux-ci peuvent être utilisés en cas de violation.

Le 26 Janvier 2023, ISHR a organisé un atelier de sensibilisation en collaboration avec le Réseau CapVerdien des Droits Humains (RECADDH). L’objectif de cette journée était de réunir des défenseur·e·s du Cap Vert ayant un intérêt pour la promotion des droits des défenseur·e·s des droits humains et la protection de l’espace de la société civile au niveau national souhaitant renforcer leur connaissance des instruments pertinents de protection des défenseur.e.s au niveaux international et régional. Cet atelier a également permis de discuter du cadre juridique actuel au Cap Vert et comment celui-ci pourrait être renforcé pour mieux protéger les droits des défenseur·e·s.

“Cet événement est le premier d’une série d’ateliers qui seront organisés par le Réseau toujours dans le but de remplir notre mission principale, qui est de contribuer au renforcement de la capacité des défenseur·e·s et à la promotion d’un environnement de plus en plus libre et respectueux des droits humains au Cap-Vert” a dit Felisberto Moreira, Président du RECADDH.

Tout au long de la journée les participants ont partagé et identifié les risques spécifiques encourus par les défenseur·e·s, et plus particulièrement  ceux qui travaillent sur des problèmes spécifiques tels que les journalistes, la protection de l’environnement, ainsi que les femmes défenseures des droits humains. L’identification de ces risques a permis de discuter des besoins de protection de la société civile dans le pays. 

Le Cap Vert sera revu par le mécanisme de l’Examen Périodique Universel (EPU) en Novembre 2023. Cet atelier a également été l’opportunité pour la société civile d’en apprendre plus sur les possibilités de contribution au processus pour s’assurer que leurs préoccupations soient prises en compte. 

“La société civile a un rôle important à jouer dans la promotion des droits humains au Cap Vert. Néanmoins, comment pouvons-nous remplir notre rôle lorsque nous ne sommes pas au courant des traités signés par le Cap Vert et de la possibilité de contribuer à la revue de notre Etat par les organes de traités? La barrière de la langue peut être difficile à surmonter mais l’État devrait pouvoir faciliter le partage de ces informations cruciales” a partagé un.e des participant.e. 

Durant cette journée, les participants ont également pu en apprendre plus sur la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), ses mécanismes et comment la société civile peut interagir avec ceux-ci. De plus, à ce jour, l’État du Cap Vert n’a encore jamais soumis de rapport périodique qui selon l’article 62 de la Charte Africaine devraient être soumis tous les deux ans, limitant également les possibilités d’interaction de la société civile avec ce mécanisme. 

“Avec la revue du Cap Vert par l’EPU et le retard accumulé dans la soumission du rapport périodique à la Commission Africaine, la Commission Nationale des Droits de l’Homme et du Citoyen souhaite renforcer sa coopération avec les mécanismes internationaux et régionaux de protection des droits humains. C’est pourquoi nous organisons actuellement des ateliers de formation pour la Commission interministériel pour la préparation des rapports nationaux pour que le Cap Vert puisse soumettre son premier rapport à la CADHP et être à jour quant à la soumission de ses rapports auprès des organes de traités des Nations Unies” dit M. Arlindo Sanches, Juriste à la Commission Nationale des Droits de l’Homme et du Citoyen.

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