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Angola, Cabo Verde, Guinée équatoriale, Guinée-Bissau, Mozambique, Sao Tomé-et-Principe
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Forum des ONG : lancement de la plateforme lusophone de défense des droits humains

Lors du dernier jour du Forum des ONG, une table ronde a été organisée afin d’inaugurer le lancement officiel de la plateforme lusophone de défense des droits humains en Afrique.

La plateforme lusophone de défense des droits humains (PLUDH) regroupe des ONG de l’Angola, du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau, de la Guinée équatoriale, du Mozambique et de Sao Tomé-et-Principe, et constitue un espace d’action collective pour tous les pays africains lusophones. Son objectif est de promouvoir la défense des droits humains, de leurs défenseur.es et de l’espace civique dans ces pays en s’appuyant sur les mécanismes et systèmes de l’Union Africaine en matière de droits humains. La plateforme vise également à renforcer la capacité des défenseur.es des pays africains lusophones dans les domaines du plaidoyer et du litige stratégique, au besoin. La création de cette plateforme répond à la nécessité de pallier les lacunes observées dans ces pays en matière d’utilisation des mécanismes africains et d’interaction avec la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (la « Commission Africaine ») pour faire avancer la protection et la promotion des droits humains.

La table ronde a été animée par le Président de la Commission Africaine et Rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l’Homme, l’honorable commissaire Rémy Ngoy Lumbu, qui a salué le lancement de la plateforme et encouragé les pays concernés à davantage coopérer avec la Commission Africaine. « Je suis heureux d’avoir pu contribuer à la création de la plateforme et j’espère qu’elle aidera à mettre en lumière les violations dont sont victimes les défenseur.es dans les pays africains lusophones », a déclaré M. Ngoy Lumbu.

Emílio José Manuel, membre du Comité directeur du Forum des ONG et coordonnateur de la plateforme, a indiqué que la société civile des pays lusophones avait très peu recours aux mécanismes régionaux des droits humains tels que la Commission Africaine. Il a également expliqué que de nombreux obstacles s’opposaient à la garantie et à la protection des droits humains au niveau national, notamment concernant l’éducation, la santé et les services sociaux.

Dans ses remarques, Adriano Alfredo Nuvunga, consultant et membre du Réseau des défenseur.es des droits humains d’Afrique australe (SAHRDN), a indiqué que la plateforme travaillait à l’adoption d’un plan d’action pour la période 2022-2025 et qu’elle allait favoriser l’interaction entre les ONG des pays lusophones et les mécanismes de l’Union Africaine, notamment pour renforcer la protection des défenseur.es.

En conclusion, le Rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l’Homme a réaffirmé sa volonté de coopérer avec la plateforme afin de renforcer la protection des défenseur.es dans les pays qu’elle couvre.

Regardez la session ici.

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