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Les lanceurs et lanceuses d’alerte doivent également être protégé·es à Madagascar

Au vu de la recrudescence des représailles à l’encontre des lanceurs et lanceuses d’alertes à Madagascar, la société civile s’engage pour une réelle inclusion de ces personnes dans le projet de loi pour la protection des défenseur.es des droits humains.

Pour conclure une série de consultation tenue à travers tout le pays, le 20 Avril 2022 Transparency International – Madagascar a organisé, avec le support d’Amnesty International et ISHR, un atelier de présentation du nouveau texte validé par la société civile aux autorités. Cela comprenait notamment le Ministère de la Justice, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme et le Haut Conseil pour la Défense de la Démocratie et de l’État de Droit.   

Lors de l’ouverture, la Secrétaire Général du Ministère de la Justice réaffirme l’engagement du Ministère pour une meilleure protection des défenseur.es dans le pays à travers l’adoption d’un projet de loi. « Il devient de plus en plus urgent pour Madagascar de se doter d’un texte qui protègera les défenseurs, y compris les lanceurs d’alerte, et légitimera leur travail » ajoute Ketakandriana Rafitson, Directrice Executive de Transparency International – Madagascar.

A titre d’introduction, Holifeno Hantarinoro d’Amnesty International à Madagascar a notamment insisté sur la définition du défenseur et l’importance de maintenir une définition inclusive dans l’avant-projet de loi. Elle a également réaffirmé l’importance du travail des défenseur.es pour la garantie de la démocratie à Madagascar. « La Déclaration de 1998 est le premier instrument international qui reconnait l’importance et la légitimité du travail des défenseur·es des droits humains et stipule clairement que ceux-ci/celles-ci doivent être efficacement protégé·es par la législation nationale » affirma Adélaïde Etong Kame, ISHR Africa Programme Manager.

La présentation de la nouvelle version du texte de l’avant-projet a notamment mis l’accent sur la nécessité de supprimer la mise sur pied d’une commission mixte qui aurait pour attribution de délivrer le statut de défenseur.e des droits humains, implicitement mettant en place l’octroi d’une carte de défenseur.e et limitant intrinsèquement la définition même du défenseur.e telle qu’énoncée dans la Déclaration de 1998.

De même, la société civile à réitéré l’importance d’inclure une protection spécifique aux lanceurs et lanceuses d’alerte à Madagascar qui continuent d’être victimes de représailles, allant jusqu’à des peines de prison ferme, pour avoir dénoncé des faits de corruption.

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