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Les mécanismes de protection doivent collaborer avec les défenseur·es

Le 30 avril, ISHR a fait une déclaration à la suite de la présentation du rapport du Rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l’Homme en Afrique. Cette déclaration portait sur la nécessité d’impliquer la société civile dans les mécanismes de protection récemment mis en place à son intention et enjoignait au Rapporteur spécial de publier son premier rapport sur les représailles que subissent les personnes qui coopèrent avec les mécanismes africains des droits humains.

Dans sa déclaration, ISHR s’est inquiétée du manque d’implication institutionnelle des défenseur·es dans le mécanisme de protection en Côte d’Ivoire. 

« Bien que nous nous réjouissons de l’implication institutionnelle de la société civile dans les mécanismes du Mali et du Burkina Faso, nous regrettons que cela ne soit pas encore le cas en Côte d’Ivoire », a déclaré Stéphanie Wamba, chargée de plaidoyer pour le Programme pour l’Afrique d’ISHR.

ISHR a évoqué le rapport soumis à la Commission en 2019 dans lequel elle mettait en avant un schéma inquiétant d’intimidation et de représailles dans plusieurs pays africains à l’encontre de la société civile collaborant avec les mécanismes africains des droits humains. Elle a également rappelé la nécessité pour le point focal de publier son premier rapport sur la question.

« Pour que le système africain des droits humains fonctionne au mieux de ses capacités, les défenseur·es des droits humains doivent être en mesure de partager des opinions et informations cruciales concernant les situations sur le terrain », a ajouté Stéphanie Wamba.

Pour conclure, ISHR a rappelé à la Commission les efforts consentis à ce jour pour assurer la protection juridique des défenseur·es en Afrique et l’importance de veiller à ce que ces efforts restent fidèles à l’esprit de la Déclaration des Nations Unies sur les défenseur·es des droits humains.

« Nous appelons le Rapporteur à continuer d’apporter son soutien et à accompagner la société civile dans ce sens, ainsi que les États, pour l’adoption de lois et de politiques en conformité avec la Déclaration des Nations Unies sur les défenseur·es des droits humains », a conclu Stéphanie Wamba.

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