La situation socio-politique et sécuritaire au Mali depuis 2012 expose les défenseur·e·x·s des droits humains à de multiples risques. Ces risques incluent intimidations, harcèlements, enlèvements, arrestations arbitraires, emprisonnements, et assassinats. Non seulement ces risques constituent une violation aux droits et libertés des défenseur·e·x·s, mais encore, ils limitent considérablement l’exercice de leurs activités.
La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Mali, en partenariat avec ISHR, a organisé une retraite du 24 au 27 juillet afin d’élaborer des mesures concrètes pour la protection des défenseur·e·x·s au Mali. En tant que mécanisme en charge de la protection des défenseur·e·x·s, la CNDH Mali a élaboré ce manuel qui définit sa mission vis-à-vis de chaque partie prenante. Ainsi, le rôle du mécanisme est, entre autres :
- envers elle-même : de renforcer les capacités de son personnel, et de formuler des recommandations aux organes de l’État
- envers les défenseur·e·x·s : de promouvoir leurs droits, de recevoir et traiter les cas de violations de droits
- envers les acteurs étatiques et le grand public : de développer des activités de sensibilisation sur les cadres juridiques de protection des défenseur·e·x·s.
Le mécanisme prévoit également des directives concrètes pour la promotion, la prévention et la protection des droits des défenseur·e·x·s, dans le respect de la confidentialité du traitement des dossiers.
L’adoption de ce manuel tombe donc à point nommé pour guider la CNDH dans le traitement des cas de violations des droits des défenseur·e·x·s qui lui seront soumis.
Pour rappel, ces différentes mesures de protection des droits des défenseur·e·x·s sont prévues par la loi type pour la reconnaissance et la protection des défenseur·e·x·s des droits humains et dans la Déclaration +25.