business building in Brazil
i

Photo: Fabrício Luis / Flickr

Entreprises et acteurs/rices non-étatiques

Toutes nos actions et décisions ont un impact, et toute personne peut contribuer à promouvoir, respecter, garantir et défendre les droits humains.

Les entreprises ont une influence déterminante sur les droits humains – pour le meilleur comme pour le pire. S’il est essentiel que soient promulguées des lois et réglementations solides et applicables pour encadrer les entreprises, celles-ci doivent respecter les droits humains. Elles peuvent également s’engager davantage en appliquant des directives en matière de droits humains et en mettant en place des systèmes robustes pour garantir l’accès aux recours en cas de litiges ou de violations.

L’interdépendance entre droits humains et activité économique est forte. Partout où les entreprises exercent leurs activités et où leurs produits et services sont utilisés, elles ont un impact sur leurs employé·e·x·s, leurs client·e·x·s, leurs partenaires économiques locaux et les communautés sur place.

Il y a une prise de conscience croissante que les entreprises doivent mener leurs activités de manière plus responsable et durable. Cela passe fondamentalement par le respect des droits humains.

En 2011, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a approuvé à l’unanimité les Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme qui définissent des normes mondiales pour la prévention et le traitement des violations des droits humains liées aux activités des entreprises.

Ces directives soulignent trois principes fondamentaux :

  • L’obligation des États de protéger les droits humains
  • La responsabilité des entreprises de respecter les droits humains
  • La nécessité pour les victimes de toujours disposer de voies de recours par le biais de mécanismes de réclamation solides

C’est pourquoi les termes « protection », « respect » et « recours » reviennent souvent dans les discussions relatives aux entreprises et aux droits humains.

Commerce et droits humains sont compatibles et les entreprises peuvent jouer un rôle actif de défense des droits humains dans leurs activités – des droits et conditions de travail qu’elles garantissent à leurs employé·e·x·s à l’influence qu’elles exercent sur leurs chaînes logistiques pour qu’aucune forme d’exploitation n’y ait cours. Les discussions relatives aux entreprises et aux droits humains au sein des Nations Unies portent de plus en plus sur l’impact croissant du changement climatique sur les droits humains et sur la nécessité pour les entreprises d’abandonner le modèle économique basé sur l’exploitation des combustibles fossiles et d’autres pratiques qui contribuent à la dégradation de l’environnement.

Outre les entreprises, d’autres « parties prenantes non étatiques » – des entités qui ne sont ni financées, ni dirigées par des gouvernements et n’entretiennent aucun lien avec eux – peuvent avoir un impact significatif sur la réalisation ou la violation des droits humains et des libertés fondamentales. Il s’agit par exemple des milices armées, des organisations ou des personnalités médiatiques, des associations caritatives et de défense des droits, des mouvements ou associations populaires, etc.

Quelle que soit sa position dans la société, toute personne peut adopter une approche fondée sur le respect des droits humains. Nous devons pour cela nous interroger sur l’impact de nos décisions sur la liberté d’autrui, si nos actes se font dans le respect des autres, sans porter atteinte à leur dignité et avançant la nation d’égalité.

Ces quatre notions – liberté, respect, égalité et dignité – sont les piliers d’une activité économique respectueuse des droits humains.