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Profil de défenseure : Angélique Razafindrazoary, de Madagascar
« Il n’existe actuellement aucune loi protégeant les défenseur·e·x·s des droits humains à Madagascar. Nous avons besoin que cette loi soit adoptée. L’armée et la gendarmerie doivent être formées pour comprendre qui nous sommes, afin que ces entités deviennent nos alliées. »
Angélique est une défenseure malgache de l’environnement et des droits des communautés. Elle a fondé l’Association Razany Vohibola en 2016. Elle représente plus de 3 000 villageois·e·x·s issu·e·x·s de quatre communautés proches de la forêt de Vohibola et dirige des efforts pour préserver l’une des dernières forêts primaires de Madagascar.
Sous sa direction, et en collaboration avec le ministère de l’Environnement, les villageois·e·x·s ont mis en place des patrouilles pour surveiller et protéger la forêt contre l’exploitation forestière illégale, le braconnage et les impacts croissants du changement climatique. Angélique et sa communauté font face à des menaces constantes, notamment à des intimidations et à des violences directes de la part des autorités. L’un de ses collègues, Mick, un agent de patrouille a été tué pour avoir dénoncé des accaparements illégaux de terres, mais sa mort reste impunie par les autorités locales.
Malgré ces risques importants, Angélique continue de plaider pour la justice et la protection de l’environnement. Elle appelle également à un changement structurel exhortant le gouvernement malgache à adopter une loi protégeant les défenseur·e·x·s des droits humains, et à une meilleure responsabilisation des agents publics.
Il n’existe actuellement aucune loi protégeant les défenseur·e·x·s des droits humains à Madagascar. Nous avons besoin que cette loi soit adoptée. L’armée et la gendarmerie doivent être formées pour comprendre qui nous sommes, afin que ces entités deviennent nos alliées.Angélique Razafindrazoary