Le 30 avril 2022, le Commissaire Solomon Ayele Dersso, Président du Groupe de travail sur les industries extractives, l’environnement et les violations des droits de l’Homme en Afrique (WGEI), a présenté son rapport d’activité intersession (lien en anglais). Le rapport rend compte des discussions menées avec la Commission de l’Union Africaine (CUA), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme et le Groupe de travail de l’ONU sur les entreprises et les droits de l’Homme afin d’organiser conjointement le premier Forum africain sur les entreprises et les droits humains, qui se tiendra ensuite tous les ans.
À cette occasion, Miyalou Ndoulou Michelle Jeiss de RPDH a fait une déclaration conjointe sur la situation critique dans la République du Congo. En effet, le pétrole représente 90 % des exportations congolaises et l’industrie extractive est malheureusement associée à l’instabilité politique et économique, ainsi qu’à des violations des droits humains. La population profite rarement des revenus générés par ce secteur d’activité, comme en témoigne le niveau de pauvreté dans le pays, où l’accès à la santé est limité.
C’est pourquoi ISHR et RPDH ont exhorté le Groupe de travail sur les industries extractives, l’environnement et les violations des droits de l’Homme en Afrique à :
- appeler le gouvernement congolais à divulguer tous les contrats dans leur entièreté, y compris les additifs, avenants et tout autre document annexe, les accords particuliers, les accords commerciaux liés à la fourniture d’infrastructures et à la commercialisation des matières premières pour le compte de l’État, compte tenu de leur impact sur l’économie ;
- demander au gouvernement congolais d’adopter et de mettre en œuvre sans délai des mesures efficaces, y compris une législation, pour protéger les défenseur.es des droits humains, conformément à l’exigence 1.3 de la norme ITIE, ceci pour garantir un espace civique qui puisse améliorer l’environnement de travail des défenseur·es, des lanceurs·euses d’alerte et des militant·es écologistes dans le pays ;
- appeler le gouvernement à renforcer le suivi du respect de la législation par les entreprises, et en particulier les entreprises asiatiques, et à les inciter à s’engager davantage dans la mise en œuvre des exigences de l’ITIE, mais aussi à se conformer à leur responsabilité sociale et environnementale.
Regardez la session ici.
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