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CADHP 73 : Les États doivent garantir l’inclusion de la société civile et mettre un terme à la répression touchant les défenseur·es des droits humains

Le 24 octobre, ISHR a fait une déclaration sur la situation des droits humains en Afrique, axée sur la restriction de l’espace civique au Zimbabwe, le brutal assassinat de membres du mouvement Abahlali baseMjondolo (AbM) en Afrique du Sud et la détérioration de la situation des défenseur·es en Égypte, à l’approche de la COP27.

Dans sa déclaration, ISHR a mis en avant les progrès réalisés par certains États africains pour renforcer leur cadre législatif afin de mieux protéger les défenseur·es des droits humains et a souligné l’importance d’inclure la société civile à chaque étape du processus, y compris au sein du mécanisme de protection une fois celui-ci établi. Elle a également évoqué les dangereux amendements apportés par le gouvernement zimbabwéen au projet de modification de la Loi relative aux organisations bénévoles privées qui risquent d’entraîner la répression et la criminalisation de la société civile dans le pays. 

« Dès lors que la protection effective des défenseur·es ne peut se faire sans les acteurs concernés, nous encourageons les États à continuer d’assurer l’inclusion de la société civile à toutes les étapes du processus menant à l’adoption de la loi afin d’arriver à un outil efficace et complet pour protéger leur travail », a déclaré Stéphanie Wamba, chargée de plaidoyer pour le Programme pour l’Afrique d’ISHR. 

Alors que la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2022 (COP27) va se tenir en novembre en Égypte, ISHR a par ailleurs souligné que la nouvelle stratégie en matière de droits humains adoptée par l’Égypte en 2021 ne s’attaquait ni aux violations systématiques des droits humains ni au régime d’impunité qui règne dans le pays.

« La répression des défenseur·es des droits humains demeure inchangée et comprend des dizaines de détentions arbitraires, les restrictions à la liberté de mouvement, la torture, les mauvais traitements, les disparitions forcées et la criminalisation de l’exercice des droits à la liberté d’expression, d’association, de réunion ou de participation publique », a ajouté Stéphanie Wamba.

Enfin, ISHR s’est inquiétée de la situation des défenseur·es en Afrique du Sud alors qu’un quatrième assassinat d’un membre du mouvement Abahlali baseMjondolo (AbM) vient d’être commis cette année. 

« Nous demandons au gouvernement de l’Afrique du Sud d’entreprendre une enquête rapide et impartiale et que justice soit rendue à Monsieur Mnguni et à tous les militants du mouvement AbM qui ont été ciblés. Nous appelons également le gouvernement à s’abstenir de toute violation et abus des droits humains et à garantir le respect des droits humains de tous, y compris des défenseur·es des droits humains », a conclu Stéphanie Wamba.

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