Commissioner Solomon Dersso, presenting his report on the Working Group on Extractive Industries © ACHPR

Afrique
Nouvelles

CADHP79 : Il faut élaborer puis adopter un instrument régional pour la protection des défenseur·e·x·s de l’environnement en Afrique

Dans une déclaration présentée le 21 mai 2024, ISHR a averti des répercussions négatives des industries extractives sur les droits humains et l’environnement.

Après que le Groupe de travail sur les industries extractives, l’environnement et les violations des droits de l’Homme a présenté son rapport, ISHR a fait une déclaration mettant en avant les effets des activités des industries extractives sur l’environnement et les populations environnantes, en particulier les autochtones et les femmes.

Le rapport du groupe de travail mettait en lumière le rôle joué par les mouvements sociaux et les activistes, qui sont souvent en première ligne dans la lutte pour l’environnement et les droits humains face aux industries extractives.

L’un des principaux problèmes liés aux industries extractives est l’effet délétère de leurs activités sur les droits humains, en particulier ceux des peuples autochtones, des communautés locales et des personnes qui cherchent à les défendre. Trop souvent, ces communautés sont marginalisées et privées de moyens d’agir, et n’ont guère voix au chapitre dans les processus décisionnels concernant leurs terres et leurs moyens de subsistance. Les expulsions forcées, l’accaparement des terres et la répression de la dissidence sont malheureusement des phénomènes courants dans les régions où des projets d’extraction sont mis en œuvre.
Angela Chukunzira, membre de l’équipe Afrique d’ISHR

Cette déclaration fait référence à une précédente communication qu’ISHR a publiée conjointement avec Care for Environment (CFE) et Forests and Rural Development (FODER) dans laquelle les organisations enjoignaient au groupe de travail de soutenir leur lutte contre l’usage du mercure sur les sites d’extraction d’or, pratique pourtant légalement interdite. 

ISHR avertit également des risques croissants auxquels les défenseur·e·x·s des droits humains et de l’environnement font face en Afrique. La militarisation et l’impunité croissantes exposent les activistes à un risque accru de menaces et d’arrestations et contribuent à la poursuite de l’exploitation et de la dégradation de l’environnement. 

Enfin, ISHR a rejoint la Coalition pour un accord en matière de droits environnementaux (Environmental Rights Agreement – ERA) afin d’exhorter la Commission à coopérer avec les activistes à l’élaboration et à l’adoption d’un instrument régional pour la protection de l’environnement, des droits humains et de leurs défenseur·e·x·s.

Related articles

Conclusions de la 77e session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples

La 77e session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples qui s’est tenue à Arusha, en République-Unie de Tanzanie, du 20 octobre au 9 novembre 2023, est désormais achevée. Au cours de cette session, la Commission africaine a renouvelé son bureau. Elle a accueilli les déclarations solennelles des membres nouvellement élu·e·x·s et des membres réélu·e·x·s, et a présenté différents documents et bulletins.