Le second Forum conjoint qui s’est tenu durant la session ordinaire publique de la Commission Africaine était placé sous le thème suivant : « Les droits de l’Homme, un impératif pour un développement durable axé sur les populations en Afrique ».
Des membres de la Commission Africaine, des rapporteur·e·x·s spéciaux/ale·x·s, des représentant·e·x·s d’État, des membres d’institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) et d’organisations de la société civile (OSC), des spécialistes des droits humains et du développement, des universitaires, des juristes, ainsi que des représentant·e·x·s d’organismes internationaux et régionaux des droits humains, entre autres, ont discuté de sujets tels que l’investissement économique, la santé, la justice, la protection des groupes vulnérables et l’espace civique, et de leur interdépendance avec les droits humains pour ce qui est de la réalisation du développement durable. Au cours de dix tables rondes organisées dans le cadre du Forum, les intervenant·e·x·s ont appelé à l’intégration des droits humains dans les processus de développement.
Lors de l’une de ces tables rondes intitulée « Liberté d’association, de réunion, d’expression et d’accès à l’information en tant que vecteurs de développement humain et durable », Geereesha Topsy Sonoo, Rapporteure spéciale de la Commission Africaine sur la liberté d’expression et l’accès à l’information, a cité James Wolfensohn :
Geereesha Topsy Sonoo a également déclaré :
Soulignant l’interdépendance entre développement et droits humains, tel que l’indique le préambule de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, elle a appelé à ce que les grands processus de développement durable tiennent compte de ces droits fondamentaux.
Mettant en relief le thème choisi pour 2025 par l’Union Africaine, à savoir la promotion de la justice pour les personnes africaines et d’ascendance africaine par le biais des réparations, Clément Voulé, ancien Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit de réunion et d’association pacifiques, a déclaré que ce droit comptait parmi les droits fondamentaux qui avaient permis à la population africaine d’amorcer les mouvements de libération du colonialisme et de l’apartheid.
Andrew Songa, un participant, a également exprimé le point de vue largement partagé selon lequel les droits au développement et à la participation sont interdépendants et indivisibles. Il a affirmé que les droits humains ne pouvaient en aucun cas être dissociés du développement durable.
Pour conclure ces deux jours, Rémy Ngoy Lumbu, Rapporteur spécial de la Commission Africaine sur les défenseurs des droits de l’Homme et point focal sur les représailles, a souligné que les défenseur·e·x·s étaient des parties prenantes essentielles du développement et que leur participation et la mise en œuvre de démarches fondées sur les droits humains étaient indispensables à la réalisation du développement durable. Il a appelé tous les États à respecter ces conditions fondamentales.