Mary Lawlor (Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseur·e·x·s des droits humains), Nirinarisoa Prisca Andrianalivelo (vice-présidente de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme de Madagascar) et Walda Keza Shaka, responsable de programme pour Defenders, participaient toutes les trois à la réunion.
Dans le cadre de leurs fonctions respectives aux niveaux national, régional et international, les participantes constatent que les défenseur·e·x·s des droits humains subissent des actes d’intimidation et de harcèlement en ligne ou physique et sont victimes d’arrestations, d’attaques, d’enlèvements, de disparitions forcées, de représailles transnationales et d’exécutions extrajudiciaires. Ces représailles ne visent pas seulement les défenseur·e·x·s des droits humains, mais également leurs proches (famille, ami·e·x·s, collègues, etc.).
Ces actes créent un climat de peur et d’insécurité qui les empêche de faire leur travail en toute sécurité ou limite leur capacité d’action. Certains pays, notamment ceux de la région du Sahel, sont particulièrement dangereux pour les défenseur·e·x·s des droits humains.
Examinant la question de la lutte contre les représailles à l’égard des défenseur·e·x·s à travers le prisme du thème 2025 de l’Union Africaine, Walda Keza Shaka a déclaré :
Additionally, the UN Special Rapporteur on the situation of HRDs considered that:
La table ronde a débouché sur les recommandations suivantes :
À l’intention des États :
- Adopter toutes les mesures nécessaires pour protéger les défenseur·e·x·s des droits humains
- Mettre en place un mécanisme d’alerte relatif aux représailles
- Libérer les défenseur·e·x·s des droits humains arbitrairement détenu·e·x·s
- Se conformer à leurs obligations en vertu du droit international
- S’abstenir de participer à des opérations de répression transnationale
- Mettre fin à la restriction de l’espace civique (libertés d’expression, d’association, de réunion et de circulation) et se mobiliser en faveur de la protection du travail des défenseur·e·x·s des droits humains
À l’intention de la Commission Africaine :
- Encourager l’adoption de lois protégeant les défenseur·e·x·s des droits humains
- Protéger les journalistes et les activistes contre les actes de représailles
- Réaffirmer son adhésion à la feuille de route d’Addis-Abeba
À l’intention des défenseur·e·x·s des droits humains :
- Lancer des initiatives de solidarité et de collaboration mondiales pour protéger les défenseur·e·x·s des droits humains
- Envoyer des rapports à la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseur·e·x·s des droits humains et lui communiquer toute information pertinente concernant les violations subies par les défenseur·e·x·s
En conclusion, il est de notre responsabilité collective de protéger les personnes qui luttent pour défendre les droits humains de toute violation qu’elles pourraient subir en conséquence de leurs activités.