Animée par Solomon Aleye Dersso, président du Groupe de travail sur les industries extractives, l’environnement et les violations des droits de l’Homme, la table ronde rassemblait le député ghanéen Ernest Yaw Anim, Fiona Illiff de l’American Bar Association et Voke Ighorodje de l’organisation Right Education Empowerment and Development Centre for Social Change.
Les participant·e·x·s ont examiné la résolution relative à l’élaboration d’une observation générale sur la protection et la promotion du droit à un environnement sain en Afrique, adoptée par la Commission Africaine en juin 2025. La rédaction de cette observation générale est toujours en cours à ce jour. Iels ont aussi discuté de la possible adoption d’un crime d’écocide en Afrique afin de punir les responsables de graves dégradations de l’environnement.
La table ronde s’est finalement intéressée aux difficultés et aux risques auxquels font face les personnes qui œuvrent à défendre les droits environnementaux en Afrique. Injustement prises pour cible par des acteurs étatiques et non étatiques, elles font l’objet de menaces et de représailles. Les participant·e·x·s ont également discuté de la possibilité de conclure un accord sur les droits environnementaux pour l’Afrique, comme le préconise la Coalition pour un accord en matière de droits environnementaux (Environmental Rights Agreement – ERA), une initiative soutenue par ISHR.
Les participant·e·x·s ont par ailleurs mis en avant le lien étroit unissant la protection et la promotion des droits humains, la protection de l’environnement naturel, la lutte contre le changement climatique, les droits des peuples autochtones et les pratiques commerciales responsables. C’est particulièrement vrai pour le continent africain, caractérisé à la fois par une faible empreinte écologique et une forte vulnérabilité environnementale.