Malheureusement, de nombreuses personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexuées et queers (LGBTIQ) sont victimes de discrimination voire de violence du fait de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre, réelles ou perçues. Partout dans le monde, les personnes LGBTIQ et leurs soutiens doivent faire campagne pour obtenir l’égalité en matière de santé, d’éducation ou encore de liberté d’association et de réunion.
L’égalité est un principe fondamental des droits humains. L’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’Homme des Nations Unies stipule que tous les êtres humains naissent « libres et égaux en dignité et en droits ».
Pourtant, un trop grand nombre de gouvernements continuent d’appliquer des lois dépassées et discriminatoires qui sanctionnent les personnes LGBTIQ. Imaginez être arrêté·e·x non pas pour ce que vous avez fait, mais pour qui vous êtes !
Certains gouvernements s’en prennent également à celles et ceux qui cherchent à protéger ou à promouvoir les droits humains des personnes LGBTIQ. Outre les menaces et les attaques subies par l’ensemble des défenseur·e·x·s, les personnes qui protègent les droits humains des LGBTIQ s’exposent à des risques et obstacles particuliers en raison des inégalités structurelles liées au genre et à la sexualité.
Les motifs de discrimination ayant tendance à s’exacerber mutuellement, une approche transversale s’impose. Par exemple, la condition des femmes noires et queers est d’autant plus difficile qu’elles sont victimes de plusieurs motifs de discrimination : la couleur, l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
Les personnes qui luttent pour les droits humains des LGBTIQ sont réprimées autant pour ce qu’elles font que pour ce qu’elles sont.
Les campagnes en faveur des LGBTIQ s’efforcent de promouvoir et de protéger les droits et l’égalité de traitement de ces personnes. Une société n’est jamais meilleure que quand elle pratique l’ouverture et l’acceptation, et garantit à tous ses membres la sécurité, l’autonomie et le soutien. Nous pouvons nous joindre à ce mouvement en bâtissant des communautés inclusives qui reconnaissent et respectent les droits des personnes LGBTIQ comme il se doit. Nous pouvons aussi inciter nos gouvernements à combattre la violence et les inégalités de traitement, et à épurer les lois nationales de toute forme de discrimination, dans le strict respect des normes régionales et internationales en matière de droits humains.
Différents acronymes peuvent être utilisés pour désigner le mouvement LGBTIQ ou LGBTQ, selon les communautés particulières auxquelles il est fait référence. Les Nations Unies emploient les termes orientation sexuelle, identité de genre et expression de genre, ou orientation sexuelle, identité de genre, expression de genre et caractéristiques sexuelles (respectivement désignés en anglais par les acronymes SOGI et SOGIESC) pour caractériser les questions touchant les communautés LGBTQ et LGBTIQ. Toutes les communautés LGBTIQ ne subissent pas les mêmes violations : par exemple, la communauté intersexuée fait l’objet d’attaques bien précises.
ISHR et droits des LGBTIQ
S’appuyant sur le rôle prépondérant qu’elle a joué dans l’élaboration des Principes de Jogjakarta et des Principes de Jogjakarta plus 10 et dans la création et le renouvellement du mandat d’expert·e·x·s de l’ONU chargé·e·x·s de ces questions, ISHR travaille main dans la main avec les mouvements de défense des droits des LGBTIQ pour renforcer les mécanismes de protection nationaux, régionaux et internationaux contre la violence et la discrimination. Pour plus d’informations sur nos travaux, cliquez ici.