Les défenseur·e·x·s des droits humains sont en première ligne pour protéger leurs communautés, l’environnement et les ressources naturelles qui assurent l’équilibre de la planète – un équilibre de plus en plus menacé. Les données sont sans équivoque : les agressions contre les défenseur·e·x·s des droits humains et environnementaux se multiplient dans toutes les régions du monde. Ce sont 604 attaques à l’encontre d’activistes travaillant sur des problèmes de droits humains liés aux entreprises (lien en anglais) qui ont été recensées en 2020, en raison de leurs actions essentielles pour permettre à leurs communautés de vivre durablement sur leurs terres dans un environnement sain et durable.
La plupart des agressions contre les défenseur·e·x·s sont liées aux activités des entreprises. Ces violations peuvent être activement commises par les entreprises ou résulter de leur inaction face à des préjudices prévisibles et imminents. La situation est particulièrement préoccupante dans les secteurs de l’industrie extractive et agroalimentaire.
La demande de ressources naturelles ne cesse d’augmenter tandis que la dégradation de l’environnement et la perte de biodiversité s’aggravent. Si la population mondiale continue d’augmenter comme prévu, l’équivalent de près de trois planètes sera nécessaire d’ici à 2050 pour maintenir les modes de vie actuels. Les secteurs économiques liés à l’exploitation des ressources naturelles sont souvent ceux où les violations des droits humains sont les plus fréquentes, notamment les industries extractives, pétrolières et gazières, et les secteurs technologiques qui alimentent l’industrie 4.0, comme les batteries ou les panneaux solaires.
Il devient urgent de passer à une économie à zéro émissions. Toutefois, cette conversion ne doit pas se faire au détriment des droits humains ou des communautés locales. La transition vers des sources d’énergie renouvelable offre une occasion de s’attaquer à des problèmes socioéconomiques essentiels, mais est également devenue une menace pour les droits humains, car les violations liées à des projets d’énergie renouvelable se multiplient.